Une école pour 600 élèves

Notre complexe comprendra :

1) Une Ecole Maternelle (Moyenne Section : 3-4 ans / Grande Section : 5-6 ans) :

Une classe par niveau avec un maximum de 40 élèves par classe soit 80 élèves

2) Une Ecole Primaire (CP/CE1/CE2/CM1/CM2) :

Une classe par niveau avec un maximum de 40 élèves par classe soit 200 élèves

3) Un collège d’enseignement général de la sixième à la troisième :

Une classe par niveau avec un maximum de 40 élèves par classe soit 160 élèves

4) Un lycée comprenant :

A/ Une section d’enseignement générale de 3 classes (seconde, première, terminale) :

40 élèves en seconde et 40 élèves en première et terminale (20 en section littéraire et 20 en section scientifique)

B/ Une section d’enseignement professionnel en lien avec les besoins locaux :

Répartition des élèves en 3 filières (couture, élevage et bâtiments en voûte nubienne) avec 12 élèves maximum par section soit 36 élèves

5) Un internat de jeunes filles de 80 places:

Cet internat aura pour but de favoriser la scolarisation des filles, notamment au niveau de l’enseignement secondaire. Faute de lycée à proximité de Soumousso, les parents hésitent à permettre à leurs filles de poursuivre leur scolarité par crainte notamment d’agressions et de grossesses non désirées.

Les locaux serviront aussi pour des actions d’alphabétisation de la population adulte.

Le respect de l’environnement est au coeur de notre projet

En effet, le complexe scolaire et l’internat seront construits selon des principes écologiques :

• Système de récupération et de filtration des eaux de pluie

• Système d’arrosage au goutte-à-goutte

• Installation de panneaux solaires

• Potager agro-écologique pour la cantine scolaire

• Plantation d’arbres dans le respect de la diversité des espèces endémiques

Par ailleurs, vu les ravages causés par l’homme au Burkina Faso (déforestation, pollution plastique…), il est impératif de retrouver le chemin qui mène à l’agro-écologie. Notre école fournira des formations dans ce secteur.

Qui sont HAMIDOU NANA et ALIMATA TAPSOBA ?

Hamidou Nana (né vers 1926 -1998) et Alimata Tapsoba (1940 -2014) sont les parents de Maï.

Durant toute leur vie, ils ont accueilli, scolarisé, nourri, entretenu et accompagné plusieurs dizaines d’enfants en plus des leurs. Certains étaient de la grande famille élargie et d’autres, des orphelins ou de familles sans aucun lien habitant dans des villages sans école, sans collège ou sans lycée. Plus de 150 enfants ont bénéficié de leur accueil chaleureux, généreux, de leur bienveillance et de leur soutien dans leur scolarité.

Habitant près d’une école primaire sans eau courante pendant plusieurs années, ils ont mis de l’eau potable à disposition et permis aux élèves de venir s’abreuver chaque jour pendant les récréations.

Ensemble et à leur frais, ils prirent l’initiative de planter près de 200 pieds d’arbres fruitiers dans la cour de l’école primaire près de chez eux. Après deux années d’entretien régulier, ces arbres permettent aux élèves d’une part de s’abriter de la chaleur du soleil et d’autre part de se nourrir de leurs fruits.

Jusqu’en 2012 (deux ans avant son décès), Madame Alimata Nana-Tapsoba, récupérait chaque année 4 à 5 enfants non scolarisés faute d’école dans leur village pour les scolariser et les entretenir pendant leur année scolaire. Ils étaient hébergés, nourris et accompagnés dans leur scolarité.

Monsieur Hamidou Nana n’a jamais été à l’école. Mécanicien, cultivateur, autodidacte, il a appris à lire et à écrire une fois jeune adulte. Il fut en avance sur son temps à deux niveaux :

• Au niveau de l’agriculture, il pratiquait l’agro-écologie en respectant les cycles de la nature dans ses champs à Soumousso (où sera construit le complexe scolaire).

• Au niveau de l’éducation, il alla contre la tradition familiale qui imposait le mariage des filles de la famille dès leur puberté. Il ne fit pas de différences entre ses 19 enfants (de 4 épouses) et scolarisa tout autant ses filles que ses garçons (en1960, le taux brut de scolarisation (pour les 7-14 ans) était de 6,5 % et en 1970, il n’était encore que de 11 %). Scolarisée dès l’âge de 7 ans en 1966, Maï fut la première fille du village à obtenir son baccalauréat en 1980.

vALEURS educatives

Alimata et Hamidou ont transmis des valeurs humanistes de partage, de solidarité, de respect de l’autre, de respect de la nature, d’honneur, d’intégrité et de dignité.

Ils ont considéré l’école comme nécessaire pour s’éveiller, se cultiver, s’épanouir et s’émanciper. Ils l’ont investi en tant que parents et acteurs. C’est pourquoi ce projet initié par l’association « Les Colombes du Faso » portera leurs noms et dont l’acronyme a un double sens : Complexe Scolaire Hamidou et Alimata Nana Tapsoba (CSHANT) : « chant et champ »